A QUAND PLUS DE ROSES PARMI LES CHOUX DE BRUXELLES?
par Sarah KATZ, 1°ES, 11/12/2009.
Alors que la baronne Ashton vient de se faire nommer (marionnette ?) par les grands chefs d'état européens, je me suis demandée quelle était la place des femmes au sein de l'UE...
Après quelques clics sur le site touteleurope.fr, je suis restée SCANDALISÉE par la sous-représentation féminine dans la politique européenne! Alors que le « genre féminin » représente 52% de la population européenne, les femmes ne représentent que 31% des députés au Parlement Européen en 2009 (et elles n'étaient que 16% en 1979!!) et, sur 27 commissaires, elles ne sont que 9...
Encore plus édifiant : sur 43 « grands personnages » de l'histoire de l'Europe, seulement 4 sont des femmes: Simone Veil, Angela Merkel, Vaira Vike-Freiberga et bien sûr la très connue Catherine Ashton....
Heureusement, il reste quelques «mens sana in corpore sano » qui se battent pour une meilleure représentation des femmes. C'est le cas de Diana Wallis, eurodéputée de la région du Yorkshire et du Humber au Royaume-Uni depuis 1999, qui dénonce les méthodes démodées du « processus de nomination, [qui] sent la vieille Europe, celle où les hommes décident pour nous, à part, dans des arrières-salles enfumées ». Doit-on se résoudre à instaurer des quotas féminins pour vaincre la domination du mâle et abolir les clichés ancestraux de la femme au foyer sur le modèle du dicton allemand « Kirche, Küche, Kinder » (église, cuisine, enfants)?? Bof... La discrimination positive n'est pas toujours une solution, il est quand même préférable de choisir une personne pour sa qualification et non pas pour son sexe. Prenez l'exemple d'Ashton! Elle n'a aucune compétence au niveau de la politique étrangère!
Cela dit, d'après un sondage publié par le Parlement Européen, il apparaît que 83% des femmes et 76% des hommes estiment que les femmes peuvent apporter une perspective différente en politique; 46% des femmes estiment que leurs intérêts ne sont pas bien représentés dans l'UE. L'égalité au travail est un autre problème qu’on ne parvient pas à résoudre, comme une plaie qui ne se soigne pas: les femmes ne sont que 11% dans les conseils d'administration des grandes entreprises et l'écart de rémunération se creuse constamment, à peu près autour de 17% dans l'UE. Autant de chiffres consternants que d'injustices faites aux femmes qui subsistent...
Par contre, à la Commission des droits de la Femme, il n'y a pas foule: sur 40 membres, seulement 3 sont des hommes!
Alors, que faut-il de plus pour réveiller les esprits? Surtout que quelques jupes, talons aiguilles et rouges à lèvres de plus foulant le sol des bâtiments abritant les institutions européennes, ça ne déplairait à personne, non?
vendredi 23 avril 2010
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