mercredi 24 novembre 2010

Effectivement, ils étaient bien présents, les élèves russes, lors de notre réunion du Club le 18 novembre dernier... Et on les a suivis grâce à la traduction simultanée assurée par Madame Caillon.

Mais quelle éloquence! C'est dans la formation traditionnelle des élèves russes: debout, voix forte, geste de la main, expression convaincue... et beaucoup beaucoup de choses à dire sur les relations entre la Russie et l'Union européenne, sur la nostalgie de la puissance..... Ils étaient heureux de pouvoir s'exprimer "sans personne derrière, ni à côté, pour surveiller leurs propos", souligne Kyrill qui brandit, presque avec ironie, un nationalisme fondé sur l'ancienne puissance soviétique "parce que c'est tout ce qu'il nous reste". Inquiétant? Sonia, elle, penche vers les échanges culturels qui, affirme-t-elle, permettent de comprendre les différences et d'atténuer les haines.

POUR EN SAVOIR PLUS: voir le compte-rendu de l'entretien et celui de la séance par Johanna Bonheur et Amel Boukkra.

jeudi 11 novembre 2010

Dernière nouvelle!!!!
Les correspondants russes sont arrivés!!!!!! Ils restent chez nous (chez vous) jusqu'au 20 novembre.
Très prochainement, des nouvelles de la jeunesse de Saint-Pétersbourg, grâce à Mesdames Caillon et Jouant-Lafont et à leurs élèves du Lycée.

Compte-rendu de la séance du 4 novembre 2010

par Laure Joanny

Nous avons d’abord évoqué et visionné les derniers articles parus sur le blog et à paraître sur le site du Lycée: le récit d'une conférence sur la jeunesse européenne à la Cité universitaire par Benjamin Duhamel, le compte rendu de notre réunion du 14 octobre par Clémentine Tallet, ainsi que la « fameuse » interview des Suédois sur leur conception de l’U.E par Eva Parker et Morgane Suquet. Leur euroscepticisme nous a beaucoup frappés.

Ensuite nous avons discuté de nos invités potentiels, des conditions de leur venue et des thèmes à aborder avec eux : les dossiers dont ils ont la responsabilité, soit le marché unique et ses règles de fonctionnement particulièrement.

AFFAIRES EN COURS :

Silvia va résumer l’étude parue sur le site de la Fondation Schuman sur la montée de l'extrême droite en Europe et renvoyer sur le lien ; elle se chargera avec Rayan et François d’une étude de cas (au hasard : la Suède); Benjamin Helman et Arnaud suivent de près l’accord de défense franco-anglais dans le cadre de leur étude portant sur la politique extérieure des 27 ; des volontaires (Robin et Olivier ?) pourrait examiner les rapports entre les droits du travail de chaque pays à l’occasion du départ de Ryanair du territoire français.

Nous avons aussi mentionné l'échange avec les étudiants de Budapest qui viendront en janvier 2011. A l'occasion de cette visite, Monsieur Doguet, professeur en Classes Préparatoires et responsable de l’échange avec Madame Leloup, a proposé d’inviter l'ambassadeur de Hongrie en France au Lycée ; il pourrait alors rencontrer et répondre aux questions des membres du Club, le 20 janvier 2011. Une initiative d'autant plus intéressante que la Hongrie assurera alors la présidence tournante de l'U.E. A suivre…

La prochaine réunion devrait se dérouler le 18 novembre à l’heure du déjeuner comme d’habitude !


jeudi 4 novembre 2010

Rencontre

Rencontre entre jeunes

Européens organisée par

l’OFAJ* à la Cité

Universitaire:

Compte-rendu de conférence, 02/11/2010, par Benjamin Duhamel.

* Organisation franco-allemande de la Jeunesse

Ce 5 octobre 2010, il était donc décidé que nous allions nous rendre à la Cité Universitaire Internationale, dans la"Maison des étudiants belges et luxembourgeois", pour assister à un débat portant sur la question suivante : "20 ans après l'unité allemande : une jeunesse européenne sans frontières ?", ou comment juger de l’intégration européenne à travers le cas de l’intégration allemande.

Entrée principale de la Cité Universitaire internationale.

Le lieu est, évidemment, un symbole : projet engagé en 1920, la Cité Universitaire comporte aujourd’hui plus de 40 « Maisons » formant un ensemble représentatif des pays du monde tout à fait exceptionnel. Dans le contexte du pacifisme de l’Entre-deux-guerres, il s’agissait d’imaginer un endroit où se côtoieraient des étudiants venus du monde entier ; pour en imaginer un meilleur ? C’est encore aujourd’hui un véritable symbole d’unité et d’entente entre les peuples, que 10000 étudiants fréquentent chaque année.

A notre arrivée, nous furent tout d'abord surpris par l'impossibilité d'obtenir des appareils de traduction en français ; ils n'étaient disponibles qu'en anglais, à cause de l’affluence des auditeurs francophones. Embêtant pour une conférence ayant lieu en France! (mais en Europe). Ce manque se fit d'autant plus ressentir que les trois quarts du débat furent tenus en langue allemande.

La conférence commença par une présentation des participants, assurée par une journaliste indépendante à Berlin, qui était chargée d'animer la table ronde : Cécile Boutelet. Après le retrait inattendu du député européen Alain Lamassoure, les intervenants étaient présents au nombre de 4 : Gaëtane Ricard-Nihoul, secrétaire générale du conseil d'administration de l'association "Notre Europe", Martin Dulig, président du groupe parlementaire SPD, Hendrik Berth, chercheur et membre du département de sociologie médicale du CHU de l'Université Technique de Dresde et Milan Horacek, ancien député européen et membre du Parti Vert tchèque.

Le premier thème abordé traita de l’ambition européenne, de ses valeurs communes et de son pouvoir de transmission. Les participants au débat s’accordèrent pour dire que l’enthousiasme de la jeunesse au sujet de l’Union Européenne était formidable, et grandissant. Cependant, divers facteurs sont, selon eux, des ralentisseurs conséquents : le manque de passeurs pour transmettre la « pensée européenne » aux jeunes générations, la persistance des préjugés et les nombreux clivages socio-économiques, par exemple entre l’Allemagne de l’ouest et l’Allemagne de l’est.

Il fut ensuite question du couple franco-allemand, et de son rôle dans l’Union Européenne. (Grande avancée, à ce moment du débat nous avions réussi à obtenir des appareils de traduction en français). Gaëtane Ricard-Nihoul fut la plus loquace à ce sujet. Elle expliqua que ce couple était nécessaire, mais pas suffisant ; que même si un accord entre ces deux pays constituait une force non négligeable, l’Union Européenne, avec 27 pays membres, ne pouvait se limiter à la puissance franco-germanique.

Le troisième thème abordé fut l’un des plus fournis ; il s’agissait de l’unité et de la diversité en Europe. En effet, la devise de l’Union Européenne, « Unie dans la diversité » pose de nombreuses questions. Par exemple, comment concilier les différences entre les peuples et la mise en place d’un esprit européen commun ? Les membres de la table ronde débattirent longuement. Pour conclure, un des participants cita Jacques Delors affirmant que l’Union Européenne est le fruit d’une « compétition qui stimule, d’une coopération qui renforce et d’une solidarité qui unit ». En effet, tout en prenant compte le marqueur identitaire européen principal qu’est la diversité, de nombreuses mesures sont et peuvent être prises : la politique de cohésion pour unifier le territoire et gommer les inégalités, le rapprochement des individus par la construction d’une « notion européenne », qui, tout en respectant les particularités propres à chaque peuple, permettra l’émergence d’une « Europe-Nation ».

Les intervenants parlèrent enfin de la montée de l’extrême-droite dans l’Union Européenne. Selon eux, le problème vient avant tout de la recherche de l’identité et du manque d’intégration. En effet, les divers problèmes sociaux et économiques ont souvent pour conséquences un repli sur soi, et la recherche de sécurité qui provoque l’exclusion des « autres ». C’est donc ici que doit intervenir, selon les débatteurs, l’Union Européenne. Par une unité de discours sur les valeurs et une lutte contre l’ultranationalisme, les pays membres de l’Union Européenne doivent proclamer encore et toujours leurs principes communs, fondés sur les droits de l’homme, qui donneront à l’identité européenne une lisibilité accrue.

Mais la Charte des Droits fondamentaux n’a pas valeur juridique car le Traité constitutionnel a été rejeté par les Français et les Néerlandais, faut-il le rappeler, en 2005.

Le débat terminé, les spectateurs furent invités à se rejoindre au cocktail. Malheureusement, il fut impossible de parler avec des participants ; la « barrière de la langue », encore. Nous nous consolâmes grâce aux petits fours mis à notre disposition. Ce débat, malgré un début laborieux, fut très intéressant, non seulement au sujet de la jeunesse européenne, thème central, mais également au sujet des valeurs et des enjeux futurs.