Compte-rendu de la session du Club Europe du jeudi 6 janvier 2011
par Olivier Besson.
Pour ouvrir la première séance du Club Europe de l’année 2011, nous avons commencé par nous pencher sur l’article du site concernant la cérémonie du 11 novembre, à laquelle le Club ainsi que d’autres lycéens étaient conviés. Pour agrémenter la photo de Rayan Chebbi-Giovanetti et d’Eva Parker d’une petite légende, nous avons questionné ces derniers sur leur ressenti quant à leur expérience vécue au cœur de l’évènement (ce sont eux qui ont porté la gerbe) qui a été organisé pour rendre hommage aux lycéens résistants de 1940. (voir l’article).
Puis nous avons parlé de l’article sur l’Euro qui se prépare avec Jean-Patrick et Tanguy, ainsi qu’avec Constance qui, en tant qu’élève de ES, les aidera dans leur tâche.
Madame Morisseau a donc commencé à nous donner des informations sur l’actualité dans le but de les aider pour cet article. Je vous propose donc un petit résumé de ces informations, à propos de la législation européenne sur l’Euro :
- trois Agences ont été créées, ayant pour but de contrôler les marchés financiers (à Paris), les compagnies d’assurance (à Francfort) et les banques (à Londres). Elles pourront, à terme, contrôler les agences de notation.
- un Conseil du Risque Systémique a été mis en place, formé par les banquiers centraux, afin de prévenir les risques, comme celui de la formation de bulles immobilières (notamment en arrêtant les cotations), pour œuvrer en faveur de la stabilité financière.
Le problème qui s’oppose à une législation supranationale, c’est un manque d’argent, car le budget de 2011 n’est pas voté (à suivre avec l’article sur le budget de Paul Mirande). Par conséquent, on ne peut financer de nouvelles institutions de contrôle et de législation. Peut-être pouvons-nous cependant apercevoir un début de gouvernance économique car le Fond de Soutien de 750 milliards d’€ qui a été créé à l’occasion de la crise grecque est devenu permanent pour aider tous les pays de la zone euro dans la nécessité. L’Euro n’était pas qu’une monnaie ; on verra peut-être, dans un futur proche, apparaître un « FMI européen ». Dernièrement, l’Estonie est entrée dans la zone Euro.
Pour conclure, Madame Morisseau a parlé du but premier de toutes ces mesures entreprises pour durcir le Pacte de stabilité et de croissance, qui vont nécessiter une révision du Traité de Lisbonne : il s’agit d’éviter les déséquilibres macroéconomiques de nature à mettre en danger la stabilité financière de la zone, donc la croissance (déjà bien faible par rapport aux concurrents mondiaux).
Par la suite, nous avons parlé de l’arrivée proche des Hongrois et du programme les concernant. Le 20 janvier, les élèves hongrois nous rendrons visite au Club Euro, avec les élèves partant à Budapest en juillet.
Madame Morisseau entretient une discussion par mail avec Monsieur Doguet qui organise le voyage. Ce dernier nous a demandé de réfléchir aux thèmes qui seront abordés lors de notre rencontre. Voici un petit récapitulatif :
- L’identité européenne et le sentiment d’appartenance à l’Europe
- Le nationalisme historique des Hongrois (notamment avec le traité de Trianon lors de la première Guerre Mondiale)
- Les minorités en Hongrie et en Europe
- La liberté de la presse
- La perception de la Russie en Hongrie
- La politique d’élargissement de l’Union
- Même si la Hongrie ne fait pas partie de la zone euro, leur avis sur l’Euro
- Et enfin, la France vue de Hongrie.
Puis nous avons continué à remplir nos agendas avec la suite du programme. Le soir même du jeudi 20 janvier, nous aurons rendez-vous en Salle des Actes à 17h30 avec son Excellence l’Ambassadeur ainsi qu’avec Monsieur Doguet.
Nous pourrons lui parler de la Hongrie et de divers sujets (tout en restant diplomate bien entendu). On nous a rappelé que la Hongrie est désormais et pour six mois à la tête de la présidence tournante de l’UE. Depuis le Traité de Lisbonne, a été mis en place un système de présidence tournante par « Trio » sur 18 mois (3x6 mois). Le Trio Espagne, Belgique, Hongrie se termine durant ces six prochains mois avec Budapest à la tête de l’UE. Durant cette période, la Hongrie présentera ses préoccupations et ses idées au reste de l’Europe.
Un petit rappel sur la Hongrie : Viktor Orban, un ultraconservateur aux propos parfois graves, a été élu au poste de premier ministre (certains pays ont déjà pensé à des sanctions le concernant). Ce dernier a fait voter une loi contre la liberté de la presse à l’aide d’une assemblée muselée. Nous aborderons diplomatiquement la question avec l’Ambassadeur.
Mais les questions mises à l’ordre du jour par la Présidence hongroise feront bien sûr l’objet de l’essentiel de notre entretien :
- L’élargissement de l’UE : nous évoquerons la France, qui, avec d’autres, refuse l’entrée de la Roumani et de la Bulgarie dans l’espace Schengen), ainsi que le « partenariat oriental » que veut Viktor Orban pour « compléter l’UE ». Nous pourrons parler dans ce cadre des Roms, qui ne représentent que 2% de la population hongroise mais qui ne sont pas intégrés.
- Le dossier énergétique : avec le 1er sommet européen sur l’énergie pour avoir un réseau propre aux membres de l’UE pour ne plus être dépendant de la Russie. Aujourd’hui la Hongrie veut diversifier ses sources car 80% de son énergie provient de la Russie.
- Sortir de la crise et le gouvernement économique : nous pourrons parler de la révision du Traité de Lisbonne, de la coordination des politiques budgétaires et de la capacité des nouvelles institutions de contrôle à réussir leur mission.
- La promotion des diversités culturelles, des identités nationales et régionales : les Roms sont aussi présents en Hongrie, il faut chercher à mieux les intégrer grâce aux Fonds Européens prévus à cet effet.
- Le bouclage du budget européen : les négociations bloquent depuis novembre et le budget européen n’occupe en moyenne qu’1,17% des budgets nationaux. Cependant, le Parlement européen se dit prêt à ouvrir les discussions budgétaires pour davantage de flexibilité. Si le budget européen échoue, on ne peut rien continuer (ni les architectures de supervision financière, ni le service européen d’action extérieure…)
Le président de la Commission Manuel Barroso a d’ailleurs dénoncé un « manque d’esprit européen ».
- La défense européenne : notamment la volonté hongroise de parvenir à une mutualisation des capacités militaires en Europe)
Nous avons terminé la séance avec une information importante à la clé : Hubert Védrine sera présent pour une table ronde en Salle de conférence le lundi 31 janvier de 17h45 à 19h et toutes les classes sont conviées à y assister (dans la limite des places disponibles évidemment). Madame Morisseau nous rappellera par mèl, de réfléchir aux thèmes que nous aborderons durant cet entretien ; rédaction ultime des questions le jour même, de 15H30 à 17h30, en salle de Conférences.
Fin de la session.
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